La large victoire du CSS a confirmé le bon visage affiché contre l’EST. Ça ne peut augurer qu’une capacité de revenir en première ligne.
Après avoir fait match nul avec L’Espérance et être passé de très peu à côté d’un succès, le CSS a enchaîné cette éclaircie prometteuse après une longue période de grisaille par une victoire éclatante sur le Club Africain. Quel bel exploit d’une équipe sous la houlette de son nouvel entraîneur, Mohamed Kouki, qui vient à peine d’en prendre les commandes ! Le bilan des 4 premières journées du play-off était des plus inquiétants: une défaite, 3 nuls vierges sans couleur et sans saveur et aucun but marqué. L’attaque sfaxienne était restée muette depuis le 25 novembre 2023 ( succès sur l’ESM en première phase du championnat par 2 buts à 0 ). En l’espace d’une semaine, tous ces chiffres alarmants ont été gommés de la plus belle des façons. Nous avions eu raison d’affirmer que le coach Mohamed Kouki, engagé pour une période d’essai de deux mois, pourrait saisir la perche et s’avérer être « l’homme du moment, l’homme du changement». Les deux classicos contre les deux clubs de la capitale dans leur fief en ont donné rapidement la confirmation. Mohamed Kouki n’était pas venu en sorcier, avec une baguette magique pour faire repartir en flèche l’équipe sfaxienne vers le haut. S’il a réussi à faire ce que ses prédécesseurs ne sont pas parvenus à réaliser en six mois, c’est parce qu’il a opté pour une stratégie intelligente. Quand une équipe est sur la mauvaise pente et en panne de résultat et de confiance, il faut agir sur le mental du groupe et l’esprit de solidarité. En une phrase, mettre tout l’effectif, même moyen, dans le même état de forme physiquement et psychologiquement pour arriver à équilibrer tout le dispositif. Ce n’est pas une performance miraculeuse ni magique ce qu’a entrepris et réussi Mohamed Kouki.
Kouki a bien anticipé Kebaïer
Le technicien sfaxien a bien anticipé le système de jeu qu’avait préparé Mondher Kebaïer et surtout cette entrée fulgurante dans le match. Il a donc axé tout son travail sur l’alternance entre attaques placées et la transition rapide défense-attaque. Une défense qu’il a bien verrouillée avec un axe à trois ( Nasraoui qui a été l’objet d’un changement forcé par Bellamine, Kouamé et Ghram ) et deux excentrés (Mhadhebi remplacé également en cours de jeu par Ghorbel et Saïhi ) qui avaient pour consigne de rester vigilants tout en restant positionnés haut… puis surgit le but de Hmidi : un long dégagement des six mètres de Alaâ Ghram, une course folle de Diby Berenger Gautier sur le côté droit, belle passe en retrait pour Baraket Lahmidi lequel ne s’est pas fait prier pour reprendre victorieusement au ras du poteau de Moez Hassen ( 36 ‘). C’était une alerte pour Mondher Kebaïer que les Sfaxiens ne badineraient pas avec les espaces laissés. Enseignement non retenu par le coach clubiste qui avait continué à faire preuve de manque de lucidité. Puis, un deuxième but sfaxien inscrit par Youssef Becha, et le coup de grâce sous forme d’un coup de réparation transformé imparablement par Alaâ Ghram (90 + 1). Il a fallu attendre six mois pour que la série noire du CSS s’achève et qu’un technicien réaliste, pointilleux et rusé, vienne impacter le jeu de l’équipe et attirer la réussite. De proie facile enfermée à la dernière place avec 4 points, l’équipe de la capitale du Sud a grimpé à la quatrième position avec 8 points et devenue bête noire redoutable des postulants à une qualification à la Ligue des champions avec une seule longueur de retard sur l’USM etsur le ST qu’elle recevra vendredi prochain.